/shihaboresse- La Fondation Probiom pour la protection de la biodiversité marine en Algérie a clarifié les informations circulant sur l’apparition de requins en mer Méditerranée et sur les côtes algériennes.
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Dans une déclaration exclusive au site “Shihab Press”, le Dr Amine Barkan, président de la Fondation Probiom, a déclaré : “Chaque année, avant la saison estivale, des rumeurs sur les requins circulent, ainsi que des vidéos menaçant une invasion des côtes”.
Le Dr Barkan a ajouté : “Mais selon notre estimation à la Fondation Probiom, il n’y a pas une augmentation du nombre de requins, mais plutôt une augmentation du nombre de vacanciers, de smartphones équipés de caméras et d’une forte présence sur les réseaux sociaux”.
Le conférencier a rappelé ce qui s’est passé en Égypte, où un touriste russe a été tué par une attaque de requin-tigre, soulignant que le requin n’a pas de mains et qu’il mord avec sa mâchoire pour identifier des corps qu’il ne connaît pas, y compris les humains.
Il a poursuivi en disant : “Une morsure d’un requin-tigre de cinq mètres laisse des séquelles sur le corps, et le meilleur argument est que le requin ne considère pas la chair humaine comme une partie de sa chaîne alimentaire, ce qui signifie qu’il ne la consomme pas entièrement”.
Concernant les nouvelles circulant sur les réseaux sociaux en Algérie, le président de la Fondation Probiom a rassuré les Algériens en affirmant que cette espèce n’existe pas en mer Méditerranée d’une part, et d’autre part – a ajouté le conférencier – tout ce qui est publié sur certains sites Facebook concernant une augmentation du nombre de requins sur les côtes algériennes n’a aucune base scientifique.
Barkan a expliqué que le seul organisme chargé d’étudier le nombre d’espèces de poissons en Algérie est l’Institut national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture relevant du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
Le conférencier a confirmé que l’institut parcourt chaque année les côtes à bord du navire de recherche scientifique “Karim Belkacem” avancé, et rien n’indique une augmentation de ces espèces.
Il a déclaré que depuis 2015, notre réseau travaille avec le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et le programme scientifique Greba relevant de l’École supérieure des sciences de la mer et des côtes (ENSSMAL) pour produire et diffuser 5000 affiches sur les espèces de requins menacées sur les côtes algériennes.
Barkan a informé que les côtes algériennes abritent 41 espèces de requins, dont 17 sont menacées, et celles que nous voyons sur l’affiche vivent pacifiquement depuis des siècles sans aucun cas d’attaque ou de prédation sur nos côtes.
Il a également souligné que les pêcheurs algériens ne cherchent pas à capturer les requins, mais qu’ils les capturent involontairement dans leurs filets.
Barkan a indiqué que l’une des espèces de requins les plus consommées en Algérie est le chien de mer, qui fait partie des espèces menacées d’extinction, tandis que la plupart des autres espèces ne sont pas adaptées à la consommation.
Le président de la Fondation Probiom a mis en garde contre la vente sur les marchés de plusieurs espèces non comestibles pour des raisons de santé, telles que le requin bleu, le requin gris et même le requin-baleine, en raison d’un manque de sensibilisation.
Dans ce contexte, Barkan a déclaré que sa fondation entamerait cette saison une campagne de sensibilisation intitulée “Pas de requin dans mon assiette” destinée aux vacanciers et aux propriétaires de restaurants de poissons.
Le président de la Fondation Probiom pour la protection de la biodiversité marine en Algérie a également précisé que l’affiche sur les requins est disponible gratuitement dans toutes les associations affiliées au réseau Probiom.
De nombreuses pages et utilisateurs des réseaux sociaux en Algérie ont partagé des photos montrant l’apparition de requins sur les côtes algériennes en provenance de Tunisie et de Libye, ce qui a provoqué une panique parmi le peuple algérien, en particulier avec l’ouverture de la saison estivale.
